Les lésions cutanées peuvent être de nature bénigne, telles que les nævi/grains de beauté, ou maligne, comme le carcinome basocellulaire, le carcinome spinocellulaire ou le mélanome.

Leur ablation est généralement réalisée sous sédation et anesthésie locale, mais parfois sous anesthésie générale. Après l'ablation, une reconstruction est nécessaire, en fonction de la taille de la perte de substance et de sa localisation, en utilisant des techniques adaptées.

Il est fréquent que votre dermatologue ou médecin traitant vous oriente vers une prise en charge en chirurgie maxillo-faciale pour ces types de problèmes.

La consultation :

Avant l'intervention chirurgicale, vous devez vous rendre chez votre chirurgien muni d'un courrier médical. Après un examen clinique, une biopsie (prélèvement) peut être nécessaire pour une analyse micro-anatomo-pathologique. Dans certains cas, un examen complémentaire TDM cervico-faciale peut être recommandé.

Si l'intervention nécessite une anesthésie générale ou une neuroleptanalgésie (anesthésie semi-profonde sans intubation associée à une anesthésie locale), une consultation préanesthésique est obligatoire.

Le matin de l'intervention, vous devez effectuer une douche à la Bétadine et jeûner pendant au moins 6 heures avant la chirurgie.

La chirurgie :

Il est généralement possible d'effectuer l'intervention en ambulatoire, sans passer la nuit à l'hôpital. La durée de la chirurgie varie considérablement en fonction de la taille, de l'emplacement et des techniques de reconstruction choisies pour la lésion cutanée.

Les lésions cutanées peuvent être bénignes ou malignes.

• Le carcinome basocellulaire est une tumeur maligne à faible risque de dissémination, mais nécessite tout de même une chirurgie d'exérèse avec des marges de 5-10 mm pour éviter la récidive.
• Le carcinome spinocellulaire est une tumeur maligne à risque plus élevé de dissémination, nécessitant une chirurgie d'exérèse avec des marges de 10 mm si possible.
• Le mélanome est une tumeur maligne pigmentée à fort risque de dissémination, qui est prise en charge en deux temps avec une exérèse sans marges suivie de l'exérèse de la peau environnante (et éventuellement ganglionnaire) en fonction des résultats d'analyse de la première chirurgie.

La reconstruction tissulaire après la chirurgie d'exérèse tumorale dépend de la taille et de l'emplacement de la lésion, et peut être réalisée par fermeture directe, greffe de peau ou lambeau local.

Les incisions sont refermées à l'aide de fils de suture non-résorbables, à retirer 8 à 10 jours après la chirurgie.

Les suites opératoires :

Des traitements antalgiques sont prescrits pour atténuer la douleur, et des antibiotiques peuvent être prescrits pour limiter le risque de Les suites opératoires peuvent comprendre des petits saignements, des douleurs au niveau des zones opérées et des suintements.

Complications infectieuses.

Des soins locaux sont nécessaires, soit par le patient lui-même, soit par une infirmière à domicile, en fonction de la localisation et de l'ampleur du pansement à réaliser.

Il est recommandé d'éviter de fumer pendant la phase de cicatrisation. Les fils seront retirés soit lors du rendez-vous de contrôle, soit par une infirmière en ville.

Cependant, si l'analyse anatomopathologique est insatisfaisante (exérèse incomplète ou marges insuffisantes), une nouvelle chirurgie d'exérèse peut être nécessaire. Il est important de noter que le chirurgien ne peut enlever que ce qu'il voit en surface.

Les complications :

Il est possible que certaines complications surviennent même si la chirurgie a été correctement réalisée. Parmi celles-ci, on peut citer :

• Des hématomes
• Une nécrose du lambeau ou de la greffe
• Un risque d'infection des sites opératoires
• Une désunion de la cicatrice ou un retard de cicatrisation

En cas de survenue de l'une de ces complications, il est important de consulter votre chirurgien en urgence. Il se peut qu'une seconde intervention soit nécessaire.