CHIRURGIE PRÉ-IMPLANTAIRE

CHIRURGIE ORALE ET STOMATOLOGIQUE

Si l'os de votre mâchoire est trop mince, les prothèses dentaires peuvent être instables. Dans ce cas, les implants dentaires sont souvent utilisés pour les stabiliser ou remplacer des dents manquantes. Cependant, un implant dentaire nécessite une épaisseur d'os suffisante pour supporter les forces de mastication, ce qui peut nécessiter une greffe osseuse avant la pose de l'implant. Cette greffe peut être réalisée en utilisant de l'os prélevé sur le patient (os autologue) ou en utilisant un substitut osseux pour les petites greffes. Dans les cas de greffes importantes, l'os peut être prélevé au niveau de la mandibule, de la crête iliaque ou du crâne.

Selon la technique choisie et le volume à reconstruire, la chirurgie peut être réalisée sous anesthésie locale, neuroleptanalgésie (anesthésie semi-profonde sans intubation associée à une anesthésie locale) ou générale. C'est généralement votre chirurgien-dentiste ou orthodontiste qui vous recommandera une intervention en chirurgie maxillo-faciale.

La consultation :

Avant de subir une intervention chirurgicale, il est nécessaire de consulter votre chirurgien et de passer un examen radiographique (panoramique dentaire). En collaboration avec votre chirurgien-dentiste ou votre orthodontiste, le chirurgien détermine la ou les zones à greffer en fonction du projet implantaire ou prothétique.

Pour préciser la localisation exacte du défaut à reconstruire, un examen complémentaire Cone Beam (radiographie 3D) est requis, notamment en cas de localisation mandibulaire pour vérifier les rapports avec le nerf alvéolaire inférieur qui chemine au sein de la mandibule.

Si une anesthésie générale ou une neuroleptanalgésie est nécessaire, une consultation préanesthésique est obligatoire.

Avant l'intervention, un bain de bouche antiseptique doit être effectué et vous devez jeûner pendant au moins 6 heures.

La Chirurgie :

L'intervention peut souvent être effectuée en ambulatoire, sans nécessiter une hospitalisation pour la nuit. La durée de l'intervention varie en fonction de la localisation et du volume de la zone à reconstruire, ainsi que des techniques de reconstruction utilisées.

Pour exposer la zone à reconstruire, une incision est pratiquée sur la gencive supérieure ou inférieure, en fonction de la localisation. Différentes méthodes de reconstruction peuvent être utilisées, telles que le prélèvement d'os autologue au niveau de la mandibule, de la crête iliaque ou du crâne pour les greffes importantes, l'utilisation de substituts osseux (os humain ou bovin sécurisé, synthétique) pour les petites greffes.

Si nécessaire, des plaques et des vis en titane peuvent être utilisées pour maintenir les greffons osseux en place (ostéosynthèse).

À la fin de l'intervention, les incisions sont refermées avec des fils de suture résorbables en environ 15 jours.

Les suites opératoires :

Après l'intervention, il est possible de ressentir une diminution ou une perte temporaire de la sensibilité des lèvres, ainsi que des petits saignements, des douleurs au niveau des zones opérées, des gonflements et des ecchymoses au niveau des bas joues et du cou.

Pour atténuer ces symptômes, des traitements antalgiques et des antibiotiques sont prescrits. Des poches de glace peuvent également être utilisées pour limiter le gonflement et les douleurs, et il est recommandé de suivre une alimentation plutôt molle, froide, non épicée et non acide pendant 15 jours. L'hygiène buccale est essentielle, notamment un brossage des dents avec une brosse souple, des bains de bouche antiseptiques et des jets dentaires après chaque repas.

Il est conseillé d'éviter l'alcool, le tabac et les aliments irritants pendant la phase de cicatrisation (15 à 21 jours), et si vous portez une prothèse, vous ne pourrez la porter pendant au moins 15 jours. Les sports à risque de traumatismes sont contre-indiqués pendant 2 mois et l'arrêt de travail est généralement recommandé pour deux semaines.

Le résultat définitif est obtenu 4 à 6 mois après l'intervention, en fonction de la technique choisie. Un examen complémentaire Cone Beam (CBCT) de contrôle est alors réalisé pour évaluer le volume osseux apporté. Ensuite, en fonction du projet initial, les implants pourront être posés.

Les plaques et vis d’ostéosynthèse en titane ne sont pas systématiquement retirées, sauf si cela est nécessaire lors de la pose des implants.

Les Complications :

Même si la chirurgie est correctement réalisée, il existe des risques de complications, notamment :

  • - Une diminution ou une perte transitoire de la sensibilité de la lèvre supérieure et/ou inférieure
  • - Une désunion de cicatrice et une exposition des greffes
  • - Un rejet ou un échec des greffes
  • - Un risque de fracture mandibulaire irradiée « BAD SPLIT »
  • - Un risque de fracture maxillaire ou irradiée touchant les structures avoisinantes, y compris la base du crâne
  • - Un retard de consolidation osseuse
  • - Un risque d’infection des sites opératoires et du matériel d’ostéosynthèse
  • - Un risque de bride endobuccale

En cas de survenue de l'une de ces complications, il est important de consulter votre chirurgien en urgence. Une seconde intervention peut être nécessaire.

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Dr SOUISSI Mohamed Atef Whatsapp